Paris, Gallimard, 2011. — 387 p.
Riley, Alice et Paul. Les deux soeurs et l'ami d'enfance. Voici
l'été de leurs retrouvailles. La côte Est des Etats-Unis, les
maisons de vacances, les plages de l'île qu'on connaît par coeur.
Et pourtant tout a changé. Ils ont vingt ans. L'amitié se trouble.
Entre Alice et Paul, une attirance nouvelle s'installe. C'est alors
que la tragédie frappe et vient changer le cours du destin.
Ann Brashares a conquis des millions de fans avec sa série «Quatre
filles et un jean». Elle comblera ses lecteurs avec ce nouveau
roman où les liens familiaux, l'amour el le désir naissant
emportent les trois héros au-delà d'un été inoubliable.
Extrait du livre :
Alice attendait Paul sur le quai. Il avait laissé un message inaudible sur le répondeur, pour prévenir qu'il arriverait par le ferry de l'après-midi. C'était tout lui. Il ne pouvait pas préciser s'il prenait celui de 13 h 20 ou celui de 15 h
55. Elle était là depuis une éteité, plantée devant le panneau des horaires, à essayer de deviner ses intentions.
En se maudissant intérieurement, Alice s'était postée sur le ponton dès 13 h 20, sachant pertinemment qu'il ne serait pas à bord du premier bateau. Elle avait vaguement regardé défiler les visages des passagers qui en descendaient, en se répétant que, de toute façon, elle était venue pour rien. Elle s'était assise sur un banc un peu à l'écart, pieds nus, son livre sur les genoux, pour éviter d'avoir à entrer en contact avec quiconque. En pensée, elle le détrompait: «Je sais que tu n'es pas dans ce bateau, Paul ! Ne va pas t'imaginer que je me fais des idées. » Mais même là, sous son contrôle, il restait taquin et imprévisible.
Avant l'arrivée du ferry de 15 h 55, elle étala du baume sur ses lèvres et se brossa les cheveux. Le suivant était à 18 h 10, ce que Paul aurait raisonnablement appelé «le soir». À moins qu'il n'ait raté le «ferry de l'après-midi», comme il disait, ce qui était fort possible.
Alice attendait Paul sur le quai. Il avait laissé un message inaudible sur le répondeur, pour prévenir qu'il arriverait par le ferry de l'après-midi. C'était tout lui. Il ne pouvait pas préciser s'il prenait celui de 13 h 20 ou celui de 15 h
55. Elle était là depuis une éteité, plantée devant le panneau des horaires, à essayer de deviner ses intentions.
En se maudissant intérieurement, Alice s'était postée sur le ponton dès 13 h 20, sachant pertinemment qu'il ne serait pas à bord du premier bateau. Elle avait vaguement regardé défiler les visages des passagers qui en descendaient, en se répétant que, de toute façon, elle était venue pour rien. Elle s'était assise sur un banc un peu à l'écart, pieds nus, son livre sur les genoux, pour éviter d'avoir à entrer en contact avec quiconque. En pensée, elle le détrompait: «Je sais que tu n'es pas dans ce bateau, Paul ! Ne va pas t'imaginer que je me fais des idées. » Mais même là, sous son contrôle, il restait taquin et imprévisible.
Avant l'arrivée du ferry de 15 h 55, elle étala du baume sur ses lèvres et se brossa les cheveux. Le suivant était à 18 h 10, ce que Paul aurait raisonnablement appelé «le soir». À moins qu'il n'ait raté le «ferry de l'après-midi», comme il disait, ce qui était fort possible.