Paris: Gallimard, 1981.
Барка Василь: Жёлтый князь.
Hiver 1932-1933 en Ukraine : cinq, six ou sept millions de
cadavres, entre 15% et 20% de la population totale de cette contrée
réputée pour la fertilité légendaire de son sol a succombé aux
exécutions sommaires, aux déportations, et surtout à la famine
mortelle organisée froidement par le pouvoir soviétique, décidé à
imposer la collectivisation aux paysans. Les bandes de communistes
armés procèdent à des fouilles impitoyables, enlevant aux fermiers
moribonds jusqu'au deier grain de blé. Sous prétexte de lutte
contre les «koulaks-exploiteurs», une civilisation séculaire est
détruite avec son folklore, ses traditions, sa spiritualité. Le
cannibalisme fait son apparition dans le grenier proverbial de
l'Europe. Les parents égorgent leurs enfants, et, à la tombée de la
nuit, un homme seul ne sort plus de peur d'être dépecé et mangé...
Faute de bâches, le blé confisqué pourrit dans des silos gardés
militairement – sous les yeux des foules affamées. Lors des rafles
géantes, des paysans capturés sont jetés pêle-mêle, morts et
vivants, dans des fosses communes.
Ce génocide communiste, comparable par plus d'un côté à l'extermination des Juifs sous Hitler ou des Cambodgiens sous Pol Pot, fut soigneusement camouflé. Aux visiteurs occidentaux, on montrait des fermes collectives modèles, et Édouard Herriot lui-même fut dupe d'un kolkhoze factice, mise en scène préparée spécialement à son intention.
Ce génocide communiste, comparable par plus d'un côté à l'extermination des Juifs sous Hitler ou des Cambodgiens sous Pol Pot, fut soigneusement camouflé. Aux visiteurs occidentaux, on montrait des fermes collectives modèles, et Édouard Herriot lui-même fut dupe d'un kolkhoze factice, mise en scène préparée spécialement à son intention.